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Et si ce projet que vous allez mettre un an à terminer en prenant soin de bien respecter les délais que vous avez fixés pouvait être achevé en seulement trois mois, sans efforts supplémentaires, et sans perdre en qualité. Ça vous paraît fou ? Alors laissez moi vous présenter l’incroyable loi Parkinson !

#Loiparkinson #developpementpersonnel #thuglife

Une publication partagée par Sébastien Torres (@les_autodidactes) le

Théorisée par Cyril Northcote Parkinson, écrivain britannique. Elle est parue dans un article en 1955 pour le journal The Economist. Elle donne suite à une étude sur l’administration britannique. Parkinson remarque que plus le délai attribué à la réalisation d’une tâche est long, plus cette tâche va être jugée grande et difficile. En revanche si on diminue le temps alloué pour sa réalisation (deadline), nous allons avoir le sentiment que la tâche est simple à résoudre. De plus, Parkinson rajoute ceci :  « Tout travail tend à se dilater pour remplir tout le temps disponible ».

 Un exemple pour mieux comprendre. Que vous ayez douze mois ou trois mois pour rendre une thèse à l’université, le rendu qualitatif sera quasiment similaire dans les deux cas. Pourtant dans votre perception, si on vous laisse un an pour le faire vous allez associer ça à une tâche plus difficile, et vous allez rendre votre travail terminé à la fin des douze mois. Pour vérifier la réalité de cette règle, je vous laisse observer autour de vous combien d’étudiant ont achevé leur mémoire plusieurs mois avant le temps imparti.

Imaginez du gaz: une flatulence dans un ascenseur par exemple. Il s’étale dans un espace (l’ascenseur) de façon à occuper tout l’espace, mais le nombre de ses atomes n’augmente pas. Pour le travail c’est la même chose. Il va se répartir dans un espace (le temps imparti à la tâche) de manière à occuper tout l’espace ! Mais la quantité de travail n’augmente pas (les efforts réels à fournir). Fascinant, n’est-ce pas ?

Pourquoi cet article ?

J’ai décidé de faire cet article car depuis que je me suis lancé dans le projet “les autodidactes” et que j’ai 100% de mon temps libre à planifier, je me suis dit : “je vais travailler de 6h30 à 21h30 tous les jours. et me donner à fond”.

Sauf que voilà je n’avais pas pris en compte deux paramètres :

  • La loi parkinson. Je me fixe 15 heures de temps pour le travail, mais je remplace cet espace par 8 heures à fond, j’ai presque les mêmes résultats, et je libère 7 heures d’activités libres, pour faire des choses intéressantes, sociales, divertissantes et donc réduire mon stress.
  • Même si je me fixais 15 heures de travail par jour réel (c’est-à-dire une Todolist surchargée, l’être humain n’est pas fait pour se détruire à la tâche. Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme-là.

De plus, depuis que mes horaires sont 6h30-15h00, je peux étudier davantage la philosophie, regarder des vidéos inspirantes, m’entraîner à l’oral, réfléchir à de nouveaux projets, bref à 15h00 c’est ma journée d’obligation qui est terminée (écrire un article, le corriger, le mettre en forme, me former, m’occuper de mon appartement, étudier Frédéric Lordon et Spinoza, faire du sport, faire la danse de la joie) mais pas mon développement personnel, mes réflexions ou mes productions.

Le travail s’allonge de façon à remplir la durée prévue pour son exécution.

Parkinson va plus loin.

Sur sa lancée, le petit chauve va nous pondre des analyses étonnantes.

« Un fonctionnaire entend multiplier ses subordonnés, pas ses rivaux » ; cette division du travail va lui permettre de ne pas être remis en cause par ses supérieurs hiérarchiques ou ses collaborateurs. Il multiplie donc par besoin de coordonner tout ce beau monde, les réunions, les rapports, les entretiens, etc. Ce qui alourdit considérablement la charge de travail du service.

« Les fonctionnaires se créent mutuellement du travail » ; plus la taille de la structure augmente, plus les demandes d’approbations sont nombreuses, le travail effectué inutilement en double, de manière à ne pas créer d’espace pour des activités supplémentaires.

Et pour finir la plus drôle, « Tout organisme dont l’effectif atteint ou dépasse 1000 personnes n’a pas besoin d’autre travail que de gérer ses effectifs pour être occupé à temps plein ».

Et vous, quelle organisation pouvez vous remettre en question ? N’y a-t-il pas dans votre service ou dans votre mode d’organisation, des actions de validations superflus que vous avez rajoutez inconsciemment pour meubler l’espace restant ?

Comment appliquer la loi Parkinson à sa vie ?

Les choses sérieuses commencent, il ne suffit pas de mettre des délais courts, il faut réussir à trouver le délai P A R F A I T.

Par exemple, vous souhaitez perdre du poids. Pour 3 kilos, si vous fixez 3 mois c’est beaucoup trop long, car vous allez vous en faire une montagne, lisser vos efforts sur toute cette durée et abandonner au bout d’un mois. Alors que si vous réduisez à 3 semaines, les efforts vont être concentrés dès le début, et en changeant d’alimentation, vous allez avoir des résultats rapidement et donc tenir votre engagement.

De manière générale, pour un projet, il reste un facteur à prendre en compte: votre emploi du temps. Le délai fixé doit être cohérent avec celui-ci. Pour cela une technique simple mais efficace : Mettre d’un côté ses projets du moment, de l’autre côté votre nouveau projet, et se poser la question suivante : « au vue de mes projets en cours, quelle serait le délai optimal et raisonnable pour réaliser cette action? »

A partir de maintenant vous devez prendre ce concept en application à chaque fois qu’il y a une “deadline” fixée et que vous avez un temps imparti pour achever un projet.

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